vendredi 18 janvier 2008

Sarko le religieux

Ca commence à bien faire.

Sarko nous fait le discours de Latran lors de son déplacement au Vatican, pour nous parler de la laïcité positive, pour rappeler les racines chrétiennes de notre pays, pour s'excuser au nom de la France pour la récupération des biens religieux et de la "souffrance" du clergé lors de la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905 (alors que quelques jours auparavant il a refusé de s'excuser en Algérie en disant qu'il n'était pas pour la repentance et qu'il ne fallait pas regarder dans le rétroviseur de l'histoire coloniale de la France)

D'après "le contre-journal" :
L'inquiétant pacte de Sarkozy au Vatican

C’est le premier chef d’Etat français qui prend cette position…

Absolument. Dans la tradition radicale socialiste, Chirac qui était un président de droite restait frappé du bon sens de la culture traditionnelle laïque française. Même de Gaulle qui était un catholique très pratiquant ne s’était jamais risqué avec les autorités pontificales romaines ou autres autorités hexagonales à un tel mélange de genre. Jamais. De Gaulle refusait de communier par exemple parce qu’il incarnait la France dans toutes ses composantes et qu’il ne pouvait pas donner un signe ostentatoire d’adhésion à une philosophie à un credo, fusse-t-il catholique, à la nation. Il le faisait en privé. Alors que Sarkozy s’exhibe. Tout en revendiquant, dans le même discours, «la liberté ne pas être heurté dans sa conscience par des pratiques ostentatoires». Il fait allusion à l’islam et au voile islamique. Mais on pourrait se poser des questions sur ses pratiques ostentatoires présidentielles et sa vision sur la religion. Le sommet, c’est la concurrence entre l’instituteur et le curé. Je cite: «dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et la charisme d’un engagement porté par l’espérance». C’est inimaginable d’entendre ça dans la bouche d’un président de la République. Les enseignants, les pédagos de la laïque, engagés dans les écoles difficiles par exemple dans la banlieue où ils donnent de leur vie, de leur temps, de leur exigence familiale, vont apprécier. C’est un discours qu’il n’a pas écrit. Pas plus qu'Henri Guaino. D’après notre enquête, c’est un dominicain qui s’appelle Philippe Verlin. Il pose une vision fondamentaliste et intransigeante du catholicisme dans son rapport au monde. Au final, Nicolas Sarkozy nous en fait une religion à l’américaine. Les communautés avant la citoyenneté, au risque de favoriser le communautarisme.» (http://contrejournal.blogs.liberation.fr/mon_weblog/2008/01/dans-le-prochai.html )>


Après c'est le concept de "politique de civilisation" cher à M. Bush (civilisation chrétienne, s'entend),
et maintenant c'est le discours en Arabie :
"Dieu qui n'asservit pas l'homme mais qui le libère, Dieu qui est le rempart contre l'orgueil démesuré et la folie des hommes." Et non vous ne rêvez pas c'est bien le Président de la République Française qui parle ainsi en Arabie Saoudite cette semaine.

Puis ses voeux aux autorités religieuses, où il défend la laïcité à la française.

Toujours un double discours, un à l'étranger et un autre en France.

On le voit aussi se signer ostensiblement devant les caméras.

D'ici que, comme aux USA, il préconise la prière avant le conseil des ministres et à l'école...

Il commence à me les briser avec sa religiosité. Il n'a pas compris que la religion était quelque chose de personnel? comme d'ailleurs sa vie privée, qui devrait rester ... privée.

"Sarko l'américain" est en train de faire prendre un tournant à 180 degré à la laïcité de notre république. J'avoue que ça me fait hérisser les poils (que j'ai fort nombreux d'ailleurs)

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