mercredi 27 février 2008

Pour mes copains marseillais ...

Ah, elle est belle la bonne ville de Marseille, lisez plutôt ceci :

Marseille: la mairie protège une employée ayant proféré des insultes homophobes

Lorsqu'il a fait l'objet d'insultes homophobes de la part d'une collègue de travail le 19 juin dernier, Vincent, un adjoint administratif affecté au service comptabilité de la mairie du 5e secteur, a immédiatement informé sa hiérarchie qui a refusé d'intervenir. «Gros enculé», «sale tapette», «tu n'es bon qu'à te faire enculer», lui avait alors lancé sa collègue devant plusieurs témoins. Elle savait que Vincent était homosexuel. Contactée lundi 25 février par la rédaction de Têtu, qui venait d'être informée de cette affaire, la secrétaire générale de la mairie de secteur a précisé: «Je n'ai pas assisté à cet incident, mais même si j'avais été présente, je ne serais sans doute pas intervenue car je ne veux pas me mêler des disputes entre agents.» Et d'ajouter: «La collègue de Vincent est parfois un peu vulgaire, mais elle n'est pas homophobe.» Elle a d'ailleurs, depuis, reçu une promotion.

Affecté par ces insultes homophobes, et par l'absence de réponse, aussi bien de sa hiérarchie que des syndicats, Vincent a alors été placé en arrêt maladie par son médecin. Mais à son retour à la mairie, au mois de septembre, il a découvert qu'il ne pouvait plus travailler au service comptabilité. On lui avait attribué un bureau sans ordinateur ni téléphone, dans un local technique proche du parking. Ce qui ressemble fortement à un placard, bien que la secrétaire générale le conteste: «J'ai créé ce poste spécialement pour Vincent. Je l'ai placé là-bas pour qu'il soit loin du service comptabilité», explique-t-elle à Têtu. À la demande de celle-ci, une sanction disciplinaire (exclusion d'un jour en raison de «retards dans l'exécution du travail») a été infligée à Vincent qui est, de plus, placé en congé maladie avec demi-solde par un arrêté municipal.

Ne sachant plus comment faire face à cette situation, Vincent a alors souhaité attirer l'attention de la mairie centrale de Marseille (photo). Après plusieurs demandes, il a été reçu par un membre du cabinet du maire. Mais au début du mois de janvier, les choses n'ayant pas évolué, Vincent a saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde). Le Réseau d'assistance aux victimes d'agressions et de discriminations (Ravad) l'a orienté vers Caroline Mécary, avocate au barreau de Paris, qui va à présent défendre ses intérêts. Contacté par Têtu, le cabinet du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin n'a pas souhaité faire de commentaires sur cette affaire.

Photo: DR.

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par Stéphane Garneri

Info du 2008-02-27

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